Le BARF se caractérise par l’utilisation d’ingrédients variés pour apporter le plus de nutriments possibles par des aliments et non par des suppléments, même si ceux-ci restent indispensables pour ce que l’alimentation ne peut pas couvrir.

Parmi ces ingrédients, on retrouve les abats. Si la plupart des méthodes conventionnelles choisissent les abats en fonction de leur utilité supposée dans l’organisme, par exemple « abats filtrants » ou « abats musculaires », dans les méthodes qui respectent les principes nutritionnels, cela n’a pas de sens puisque le rôle d’un organe dans le corps ne conditionne pas sa teneur en nutriments. Ainsi, on doit choisir les abats (comme tous les autres aliments) pour ce qu’ils apportent avant tout et pour leur teneur nutritionnelle.

 Zoom sur les abats utilisés

• Le foie

Le Foie est un incontournable et devra toujours être utilisé car c’est le seul aliment en capacité d’apporter une dose suffisante  de vitamine A, en particulier sous sa forme assimilée par les carnivores : le rétinol. Mais ce n’est pas tout. Il permet également d’apporter du cuivre, et du zinc si ce sont des abats de bœuf que l’on donne.

• Les rognons

Les rognons sont le second abat incontournable, cette fois ci pour compléter l’apport en cuivre du foie, mais également pour apporter du sélénium, un puissant antioxydant qui travaille de concert avec la vitamine E.

• Le cœur

Le cœur peut remplacer les rognons pour le sélénium, mais il faudra en donner plus. Il permet également d’avoir un apport intéressant en taurine lorsque l’on souhaite compléter son apport dans la ration. Concernant le cuivre, cela ne vaut que si l’on utilise des abats de bœuf.

Les minéraux des abats

Les minéraux ont cette particularité d’intéragir entre eux, de façon soit synergique (donc complémentaire) soit antagoniste (donc par opposition). C’est le cas du calcium et du phosphore qui sont les plus connus, mais également du zinc et du cuivre pour les actions antagonistes. Le sélénium a lui une action synergique avec la vitamine E pour jouer pleinement leur rôle d’anti oxydants et ainsi lutter contre le stress oxydatif.

Il est presque systématiquement nécessaire de rajouter un complément de zinc à la ration car ce dernier permet non seulement de couvrir les besoins, mais également d’en apporter une quantité suffisante pour un rapport zinc :cuivre satisfaisant.

Un rapport entre deux minéraux antagonistes qui ne serait pas idéal mènerait à une assimilation inférieure à la normale de l’un d’entre eux, puisque le second en diminue son absorption. Ainsi, il est important d’avoir conscience de cela au cours de la formulation.